• TEXTE ACTION CN des 6 et 7 octobre 2010

    FAIRE GRÈVE ET MANIFESTERPARTOUT EN FRANCE LE 12 OCTOBRE ET APRÈS 

     Crise économique, sociale et politique

     La crise économique et sociale se poursuit et les inégalités sociales continuent de se creuser. Malgré cela, le gouvernement s'attache à défaire les acquis sociaux conquis par les salarié-es et prépare un budget de rigueur sans précédent pour 2011, dont les conséquences se feront sentir dans l’enseignement professionnel, comme dans tous les secteurs.

     Non content de s'en prendre aux retraites, le gouvernement décide de couper dans tous les domaines : assurance maladie dégradée, ponction du logement social, asphyxie des collectivités territoriales, gel des salaires dans la fonction publique… C'est encore et de façon prononcée sa façon de faire payer la crise et les effets de sa politique aux salarié-es.

     Avec les annonces sécuritaires, xénophobes, et une politique d’expulsion et de stigmatisation des Roms, non seulement le gouvernement veut détourner l'attention des citoyens de sa politique antisociale et du saccage des retraites, mais il reprend et applique les idées de l’extrême droite. Avec le projet de loi Besson sur l'immigration, il atteint à la conception universelle de la citoyenneté en créant deux catégories de citoyens. Le SNUEP-FSU condamne fermement cette politique et ces manœuvres qui ne respectent pas les droits humains fondamentaux et les principes républicains élémentaires. Dans une période de crise, ce sont des mesures en faveur de la justice et de la protection sociale que nous nous devons d'exiger, des mesures permettant à chacun-e de vivre dignement sans stigmatiser telle ou telle catégorie de la population.

     Le SNUEP-FSU condamne aussi les atteintes aux droits syndicaux et les pressions sur les militant-es qui sont régulièrement le fait du gouvernement (récente affaire de Cannes).

     Dans ce contexte, les militant-es du SNUEP-FSU se félicitent de l'euromanif qui a rassemblé près de 100 000 personnes à Bruxelles le 29 septembre pour dénoncer les politiques d'austérité en Europe, de la même façon qu'ils saluent l'extraordinaire mobilisation des 10 millions de grévistes en Espagne.

    Feu sur la Fonction publique

    Le gouvernement poursuit sa politique de suppressions de postes dans la FP et par la même dégrade les services publics. Education, santé, justice, territoriale, culture, recherche, environnement…ne sont pas pour lui des moyens pour réduire les inégalités sociales et contribuer à plus de justice sociale mais des charges inutiles.

    Le SNUEP-FSU estime qu'il est possible d'inverser les choix actuels et affirme que les services publics sont une richesse pour les citoyen-nes. Le gouvernement doit renoncer à la RGPP, au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite, politique qui le conduit à prévoir 32 000 suppressions d’emploi dans la Fonction publique d'Etat en 2011. Il demande à l’Etat de rechercher d'autres sources de financement (suppression du bouclier fiscal...) et d’assurer une meilleure répartition des richesses.

    Les attaques contre la Fonction publique infligent des régressions sans précédent aux agents publics : fin de la CPA, restriction du minimum garanti des pensions, fin du dispositif de départ anticipé pour les mères de 3 enfants, alignement des taux de cotisation… La réforme des retraites en plus des mesures communes à tous les salarié-es comme le recul des bornes d’âge, conduiraient à une perte de pouvoir d’achat, une baisse du niveau des pensions, le creusement des inégalités entre les hommes et les femmes.

    Feu sur l’Education nationale

    Le Ministre de l’Education poursuit son démantèlement du service public d'éducation et reste sourd aux revendications syndicales : réforme de la formation des enseignants, suppressions de postes, mise en place du dispositif CLAIR, véritable coup de poignard dans le dos de nos statuts annonçant l’abandon de toute autre forme de politique d’éducation prioritaire, « gouvernance » des établissements, développement de la précarité, … et passe en force sur tous les dossiers (réforme formation professionnelle, bac pro 3 ans… malgré le rapport alarmant de l’IGAEN). En développant l’apprentissage, le gouvernement veut supprimer les lycées professionnels, comme le souhaite le Medef, et exclure encore davantage les jeunes du système éducatif avec des départs sans diplôme.

    Le SNUEP-FSU appelle dans un premier temps à refuser le dispositif CLAIR dans les CA et il soutient toutes les initiatives locales.

    En réduisant le nombre d’adultes dans le LP, Le gouvernement prend le risque d’une dégradation des conditions de travail pour tous les personnels et renonce à la réussite de tous les élèves. A ce propos, Le SNUEP-FSU rappelle son opposition à la présence de policiers dans les établissements qui ne constitue en aucun cas une politique éducative de prévention.

    De même, Le SNUEP-FSU réaffirme son opposition à la politique de rigueur et à la suppression massive de postes dans l’EN.

    Les conditions d’entrée désastreuses dans le métier des nouveaux enseignant-es sans formation professionnelle réelle et sérieuse mettent en évidence le mépris des stagiaires, des élèves et de la profession enseignante. L’absence de cadrage national ajoute à la confusion et aux inégalités de cette rentrée.

    Le SNUEP-FSU réaffirme la nécessité d’une vraie formation pour les personnels.

    Mais l'heure n'est pas seulement à l'indignation et la colère. A cette rentrée, elle est aux mobilisations pour imposer nos revendications.