• Communiqué de presse du 22 septembre 2010

     

    Le rapport de l’IGAEN sur la rentrée 2010 conforte

    les analyses du SNUEP-FSU

     

    En cette rentrée scolaire 2010, le ministère se félicite de sa politique éducative et annonce que tout va pour le mieux ! La réalité est tout autre.

    Ainsi, la politique budgétaire lamine le système éducatif et le met sous très fortes tensions : les conditions d’accueil des élèves ainsi que les conditions de travail des enseignants se dégradent encore un peu plus.

     

    Dans l’enseignement professionnel, la priorité pour cette rentrée a été la gestion de l’effet « bourrelet » en classe de première. Le ministère a donc décidé d’ouvrir plus de places en baccalauréat professionnel à des élèves issus du cycle BEP, augmentant ainsi miraculeusement le pourcentage de poursuites d’études. Contrairement à ce qu’a pu dire le ministère Luc Chatel, cette augmentation n’a rien à voir avec la réforme du baccalauréat en trois ans. Elle n’est due qu’à un effet conjoncturel lié à une double volonté de ne pas exclure trop d’élèves d’une poursuite d’études et d’en finir rapidement avec le cycle de baccalauréat professionnelle en 2 ans en regroupant l’ensemble des élèves dans les nouvelles classes de première, ceci bien sûr en privilégiant les économies réalisées en dehors de toutes considérations pédagogiques.

     

    La réforme a profondément modifié l’offre de formation et en supprimant les sections de BEP, elle a laissé le CAP comme étant la seule possibilité d’études courtes pour de nombreux jeunes qui ne veulent, ou ne peuvent pas, s’engager dans l’immédiat vers le baccalauréat professionnel.

    Ainsi, comme le souligne le rapport, l’offre de formation en CAP s’est fortement développée sous la pression de la communauté éducative et celle des familles. Elle dépasse maintenant 40% dans de nombreuses académies.

    Le SNUEP-FSU réaffirme que le CAP doit garder sa vocation à conduire certains jeunes à une qualification de niveau V notamment ceux issus de l’enseignement adapté et qu’il ne peut se substituer au BEP n’ayant pas été conçu pour envisager des poursuites d’études vers le baccalauréat professionnel.

     

    Le rapport souligne également que l’effectivité des passerelles est toujours à prouver : « La majorité des académies a prévu de traiter les demandes au cas par cas dans le cadre de procédures déterminées, sans moyen spécifiques et en fonction des places vacantes » ! Sur cette question, le SNUEP-FSU a toujours affirmé que la disparition des BEP allait rendre difficile, voire impossible, certaines passerelles notamment via la voie technologique. Sans une réelle volonté politique et sans moyens spécifiques pour rendre ces passerelles effectives, cette « réforme » va cloisonner la voie professionnelle.

     

     

    Pour ce qui concerne le dispositif de l’accompagnement personnalisé, celui-ci n’a pas encore prouvé son efficacité. Après une année de transition, les difficultés d’organisation persistent. Le SNUEP-FSU demande au ministère une évaluation rigoureuse de ce dispositif.

     

    Enfin, l’IG dresse un tableau plutôt noir de la formation et de l’accompagnent des collègues. Elle émet des doutes sur l’efficacité de certains dispositifs et reconnait que « ces dispositifs mis en place ont parfois débouché sur la contemplation du vide ! ».

    Le SNUEP-FSU rappelle l’importance de la formation continue des enseignant-es qui doit être prise en charge par l’Etat, particulièrement lorsque « des réformes » sont décidées par le ministère !

     

    Pour le SNUEP-FSU « la réforme de voie professionnelle » ne peut rester en l’état. La problématique posée par le ministère, à savoir : « comment faire réussir plus d’élèves avec moins de temps de formation et des conditions d’enseignement dégradées », apparait une équation insoluble pour de plus en plus de collègues.

     

    Le SNUEP-FSU porte une autre vision de l’enseignent professionnel. Il continuera à interpeller largement l’ensemble des politiques et des partenaires sociaux pour la mise en place d’une réelle rénovation de l’enseignement professionnel ainsi que d’autres choix budgétaires pour permettre la réussite de tous les élèves.

    Le Secrétariat National

     

     

    Contact : 06 29 41 20 10, Jérôme DAMMEREY, co-secrétaire général en charge des questions éducatives 

     

     

     

     

     

     

     


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